𝐐𝐔𝐀𝐍𝐃 𝐓𝐔 𝐅𝐀𝐈𝐒 𝐃𝐄 𝐓𝐀 𝐕𝐈𝐄 𝐔𝐍 𝐄𝐍𝐅𝐄𝐑

Ces derniers temps, je suis guidée à cheminer autour de la notion d'enfer, et comment notre vie peut le devenir.

L'enfer n'est pas un lieu, c'est un état, cet infernus qui fait que tu es en dessous, sous entendu, du Divin en soi. Tellement egocentré, meutri par tes blessures, dans une souffrance telle, que tu n'as aucune conscience de ce que tu vis en vérité.

Je me suis trouvée face à des êtres qui se racontent l'histoire qu'ils ne sont que des victimes, mal aimés, rejetés, non considérés, et ignorent complètement, parce que submergés par cet état, à quel point leur souffrance fait souffrir d'autres par extension.

La complexité, dans leur posture, et au-delà, la relation à ces individus, réside dans leur toute puissance alors même qu'eux se sentent lésés, oubliés, non considérés, à la merci de la vie et de tous.

Ces expériences m'amènent à m'interroger sur la possibilité d'entrer réellement en contact avec ces personnes. Je vois, sens, entends leur imperméabilité, renforcée, au fil du temps, par cette attitude du dominateur, dans le raisonnement qu'ils partagent comme une vérité absolue. Un mécanisme inconscient, probablement mis en place, afin de rester debout face à toute cette souffrance qu'ils nourrissent sans même le savoir, convaincus qu'elle est de la responsabilité d'un ou d'autres.

La conciliation est inenvisageable, ils ont raison quand l'autre à tort, point.

Aujourd'hui, je m'interroge, peut-on revenir de l'enfer?

Est-ce qu'un événement pourait déclencher une soudaine prise de conscience et donner à ces êtres, l'élan de sortir de cet état?

Jusqu'à quel point la souffrance est supportable, comment arrêter de la nourrir quand elle est alimentée depuis des dizaines d'années?

Je n'ai pas la réponse à ces questions.

En revanche, la vie m'amène à considérer l'expérience sous un autre angle et à me demander, dans quel espace se trouver pour ne pas se laisser gangréner par cet état de souffrance de cet autre qui nous entraîne à vivre cet enfer avec lui.

Comment mettre la distance nécessaire à notre bien être, avec ces êtres qui sont généralement très proches de nous?

C'est à mon sens ici que se trouve l'enseignement. Cheminer vers des niveaux de conscience plus élevés, afin d'arriver au point qui permet la libération. Ce détachement de l'autre, énergétique, afin de ne plus vivre aucune influence d'aucune façon.

Je ne suis pas là pour essayer de réveiller l'autre, mais franchir un nouveau seuil, qui m'élèvera au-dessus de cet en dessous dans lequel il / elle se trouve.

Il n'est bien évidemment pas question de supériorité ou de domination, mais d'être davantage conscient que la vie, tant qu'elle est là, me guide vers ma Déité.

Dans cette connexion, je rencontrerai la compassion, pour moi, d'abord, à être dans une distance énergétique qui finira, au fil du temps, par se diluer. Puis compassion pour cet autre, qui souffre, mais pour lequel je ne peux rien, parce que c'est son histoire.

Quoi que je vive, l'enseignement est toujours dans l'oeuvre à soi, la conscience, et comment j'atteinds des niveaux de plus en plus élevés, afin de ne plus vivre l'expérience de la souffrance.

Quand je comprends que tout est là pour que je me libère du petit moi, que j'incarne enfin ce Divin que je suis à l'origine, je deviens alors pleinement un Humain, car je me souviens que c'est l'intention initiale de mon âme quand elle a décidé de s'incarner.

Je vous souhaite l'élan de cheminer vers votre Déité, cet être originel qui ne connaît que l'état de paix en soi et avec tout le vivant.

Que votre vie sur Terre soit ce paradis auquel vous rêvez peut-être, dans un ailleurs.

Fraternellement

Maïtika Coeur Arc-en-ciel