𝖧𝖮𝖭𝖮𝖱𝖤𝖱 𝖫𝖤 𝖯𝖱𝖨𝖭𝖢𝖨𝖯𝖤 𝖢𝖱𝖤𝖠𝖳𝖤𝖴𝖱 𝖤𝖭 𝖲𝖮𝖨

Je n'ai jamais été en accord avec toutes ces fêtes des mères, des pères, grands-mères et grands-pères, parce qu'elles sonnent comme une injonction collective à célébrer. D'offrir une création d'un autre que soi, à se demander quoi acheter, comme si là était l'essentiel, dans la croyance, encore, que l'avoir est primordial. Empêtrés dans ces traditions devenues commerciales, nous perdons le sens de l'essence et souvent ces fêtes s'inscrivent dans cette grande pièce de théâtre dans laquelle nous nous donnons tous et toutes la réplique.

Je ne dis pas que certains ne sont pas sincères et que l'attention apportée en ce jour ne naît pas du coeur, mais la spontanéité se perd dans les méandres de ces jours dont nous ne connaissons pas, la plupart du temps, l'origine.

Avons-nous vraiment besoin d'une occasion particulière pour remercier celles et ceux qui nous ont mis au monde, passer du temps en leur compagnie? Leur offrir naturellement, du temps, de la présence, de l'attention, de la douceur, de l'amour, de la bienveillance?...

J'espère bien que non, sans quoi ce serait d'une infinie tristesse...

Fêter ces journées commes si elles étaient spéciales, banalisent les 364 autres, et pointent du doigt, à cette date précise, celles et ceux qui ne sont pas parents, ni grands-parents, peut-être. Comme si certains étaient légitimes, spéciaux, méritants, quand d'autres, qui n'ont pas fait ce choix de ne pas être parents, ne le seraient pas.

Je préfère de loin, chaque jour, honorer le principe créateur. Celui qui permet à chacun de donner vie, car c'est ce que nous faisons, au quotidien et souvent très inconsciemment.

Nous donnons vie à des pensées, qui produisent des situations qui n'impliquent pas que nous. Chaque naissance, quelle qu'elle soit, impacte le collectif à plus ou moins grande échelle.

Etre conscient de cette force, cette puissance en chacun à créer le meilleur, le pire aussi, et à travers ce pire, parfois détruire.

Conscient de ce que l'on veut poduire et si le désir va vers celui de la parentalité, clarifier alors, cette aspiration qui nous anime, au lieu de projeter l'enfant à venir, et le nourrir, déjà, même s'il n'est pas encore conçu, de nos illusions créant une réalité qui elle, ne verra probablement jamais le jour.

Si donner la vie est un pouvoir, il est essentiel, à mon sens, de regarder en vérité du côté de l'intention et s'assurer d'être en accord avec ce que nous voulons voir naître / être.

Je vous souhaite, en ce jour et tous les autres à vivre, d'être pleinement conscient de cette énergie de vie qui vous anime et de ce TOUT que vous pouvez créer grâce à elle.

Depuis le coeur,

Maïtika Coeur Arc-en-ciel