𝐋'𝐎𝐁𝐄𝐈𝐒𝐒𝐀𝐍𝐂𝐄, 𝐎𝐍 𝐄𝐍 𝐏𝐀𝐑𝐋𝐄?

Hier, à deux reprises, la notion d'obéissance s'est manifestée, m'invitant à regarder à cet endroit.

Si je m'en réfère à la définition stricto sensu, je lis qu'obéir est le fait de se soumettre à la volonté de quelqu'un, d'exécuter un ordre.

Je me suis alors demandé, moi qui ai été, pendant très longtemps un exemple d'obéissance, ce que cette soumission avait eu comme conséquences.

La facilité et un certain confort, pour mes parents et les adultes qui exerçaient sur moi, d'une façon ou d'une autre, leur autorité. De la satisfaction pour eux, possiblement, à se sentir respectés, des parents / et ou adultes parfaits.

De mon côté, en observant avec beaucoup de recul, la peur de tout y compris de la vie, l'évaporation de mon essence, moins d'intensité, une incapacité à prendre des décisions, une anxiété majeure, une soumission qui m'a valu de me faire piétiner à maintes reprises, une abnégation qui m'a conduite à souvent m'oublier, allant jusqu'à me sacrifier et payant le prix fort pour ma santé.

Une incapacité à me faire entendre, des difficultés à exprimer mes émotions, un sentiment d'incompréhension permanent, un état d'in-conscience, aujourd'hui que je vois, abyssal.

Des affirmations que je n'ai pas osé exprimer, des rêves qui se sont envolés, un manque de courage évident, une propension à être manipulée et une incapacité à poser mes limites qui m'a valu jusqu'à récemment de me faire littéralement bouffer par d'autres qui se répandent, s'autorisant, puisque le champ est libre, à harceler.

Aujourd'hui, après des années d'œuvre à soi, d'introspection, de prises de conscience, de transmutation et libération, je peux dire en toute sincérité que le mot "obéissance" porte une énergie basse et délétère.

C'est, à mon sens toujours, une notion à interroger.

Pourquoi j'obéis?

A qui, à quoi?

Qu'est-ce que le fait d'obéir provoque dans ma vie?

Quand je demande à un autre de m'obéir, pourquoi le fais-je et ai-je conscience de ce que cela peut possiblement générer?

Si l'on garde à l'esprit qu'obéir c'est se soumettre, alors on réalise que l'on place d'autres au-dessus de soi, leur conférant un pouvoir que nous n'avons pas.

Si c'est moi qui demande à un autre d'obéir, alors je le soumets (je le place en dessous de moi) à mon autorité et mon bon vouloir.

De mon point de vue, l'obéissance, état dominant / dominé, est antinomique au vivre ensemble.

Il y a ici, peut-être, autre chose à envisager, à partager, de façon plus humaine, equanime, et juste, afin que l'intégrité de CHAQUE UN soit préservée, et non plus favoriser le bien être de certains au détriment de celui d'autres...

Avec compassion et Amour Infini

Maïtika Coeur Arc-en-ciel