𝐓𝐔 𝐌'𝐀𝐒 𝐁𝐋𝐄𝐒𝐒𝐄𝐄...

Combien de fois ai-je pensé ça de cet autre qui, par son verbe, son attitude, m'atteignait jusque dans ce que je pensais être le coeur, malgré cette armure que je ne finissais jamais de renforcer.

Combien de fois, ai-je dit, à cet autre ou celui-là, combien j'étais peinée, triste, en colère de cette attaque ou cette indifférence injuste et gratuite, parce que je ne la comprenais pas.

Pourquoi, alors même que je t'aime - ou crois t'aimer -, en retour, me fais-tu du mal?

Que t'ai-je donc fait qui t'incite à me blesser?

Combien de fois me suis-je posé ces questions, jusqu'à l'épuisement, en passant par cette culpabilité d'avoir dit ou pas, fait ou non.

A combien de reprises me suis-je demandé à quel moment l'autre allait arrêter de me blesser.

Et pendant ce temps, je renforçais cette armure, m'enfermant peu à peu dans une forteresse qui ne me protégeait d'aucune blessure.

Jusqu'à ce jour où j'ai commencé à entrevoir que peut-être n'était-ce pas l'autre qui me blessait, mais moi qui était blessée.

Je veux dire déjà lessée.

Le mal était fait depuis longtemps, insidieux, et depuis l'enfance, le poison de cette blessure originelle ne faisait que se répandre chaque fois un peu plus, lors de chaque situation similaire, qui répondait en écho, ravivant en moi la mémoire souffrante.

Mais alors, si ça n'est pas l'autre qui me blesse, je peux ne plus souffrir. Je ne suis plus dépendante et encore moins victime de cet autre que je considérais comme mon bourreau.

Si cette blessure est ancienne, je peux la soigner, et avec le temps, possiblement en guérir.

Si je suis consciente qu'elle est liée à l'enfance, alors je n'ai pas plus à la nourrir, qu'un autre à en réactiver la mémoire.

Le mal n'est plus, une fois la croyance envolée, laissant la place au soin et à des relations plus justes avec d'autres qui m'aident en m'éclairant sur ces blessures à soigner et cette armure dont je peux me délester.

Prenez soin de vous, de vos blessures, de vos mémoires, que vous soyez un Homme ou une Femme, soyez une mère suffisamment bonne pour vous et essayez de ne plus nier ce Soi, faiseur du miracle de la vie...

Fraternellement,

Maïtika Coeur Arc-en-ciel