Les bienfaits du NON...

Aaaaaaaaah, le non.......

Trois petites lettres presque insignifiantes et pourtant ô combien puissantes. Ce non que l'on s'interdit souvent alors même que l'on a envie de le décliner sur tous les tons.

Ce non, il se manifeste pourtant dès notre plus tendre enfance. Vers quoi, 3 ans, l'âge d'une toute première r-évolution, celle de l'opposition et du fameux non. Quelle que soit la question, la proposition, l'invitation, c'est NON, systématiquement et définitivement NON.

Et nous parents, déconfits, agacés par tant d'insolence et frustrés aussi, dans l'exercice de notre autorité, nous formatons, conditionnons, insistons, faisons plier jusqu'à ce que le NON sacré devienne un consentement peut-être non éclairé.

Et si, dès notre plus jeune âge, dans l'expression de ce non, nous faisons le choix de prêcher pour notre paroisse et de nous privilégier, nous, petit être bien inspiré. Ce non qui vient si naturellement, n'est-il pas une des fragrances de notre essence. Pourquoi le manifester si jeune, alors que le langage est en cours d'apprentissage? NON!

Non je ne veux pas t'écouter parce que du haut de mes 3 ans et fort de ma spontanéité, je sais ce qui me fait vibrer.

Mais nous, les grands, du haut de notre parentalité, avons oublié et depuis quoi, nos 3 ans, sommes conditionnés pour dire oui, si non, gare à la CULPABILITE.

Oui à tout, parce que non ça ne se dit pas. Ce n'est pas poli de dire non, on ne refuse pas de faire plaisir, de rendre service à quelqu'un qui nous le demande, une place que l'on n'a aucune envie d'occuper. C'est impoli que de refuser une invitation, inconscient de dire non à une proposition de travail, etc....

Alors le OUI s'imprime et devient une habitude, mieux, au fil du temps et des blessures, le oui est devenu une garantie. Si je dis oui, je suis reconnu-e, accepté-e, aimé-e. Même si je n'ai pas envie, je dis oui. Je dis oui à contre coeur, je dis oui la mort dans l'âme, je dis oui alors que mon coeur crie non.

Chaque fois que je dis oui alors que je n'en n'ai pas en-vie, à moi je dis NON.

Chaque fois que je dis oui alors que je n'en n'ai pas en-vie, je ne suis pas en vérité. Ni avec moi, ni avec autrui.

Chaque fois que je dis oui alors que je n'en n'ai pas en-vie, je donne à l'autre la priorité.

Chaque fois que je dis oui alors que je n'en n'ai pas en-vie, je m'éloigne un peu plus de qui je suis.

Chaque fois que je dis oui alors que je n'en n'ai pas en-vie, je ne fais rien qui me nourrit.

Chaque fois que je dis oui alors que je n'en n'ai pas envie, je n'offre pas à l'autre l'opportunité de me dire non, une autre fois, s'il n'a pas en-vie.

Chaque fois que je dis oui alors que je n'en ai pas en-vie, je ne vibre pas mon énergie.

Chaque fois que je dis oui alors que je n'en n'ai pas en-vie, je m'imagine que je n'ai pas le choix sans quoi on ne voudra plus de moi.

Et puis un jour, c'est le oui de trop. Celui qui fait déborder le vase, qui fait tout voler en éclat. Celui qui, d'un coup d'un seul va nous faire sortir de nos gonds et nous pousser à dire NOOOOOOOOOOOON!!!!!

Le non, le seul, l'unique au cours de toutes ces années - mais pas le dernier, une fois qu'il est amorcé, c'est à moitié gagné - crié car étouffé par trop de oui et de non - non- dits. Non je ne veux pas, non je ne veux plus, non je n'ai pas en-vie, pas cette fois-ci. Et là, face à vous, c'est la sidération. "Mais quelle mouche l'a piqué-e?". Comment, vous qui êtes si fidèle au oui, pouvez-vous d'un coup d'un seul, faire volte face et sans crier gare, crier un non?! Même pas le temps de se demander si on va être rejeté-e, plus aimé-e, répudiée-e.

Nous voila retourné-e aux 3 ans du non et de l'opposition, mais rongé-e, quand même par la culpabilité. Trop tard, c'est fait, c'est dit et c'est tant mieux!

S'offrir la possibilité du NON, c'est s'aimer assez et se respecter.

S'offrir la possibilité du NON, c'est faire selon nos envies.

S'offrir la possibilité du NON, c'est être en vérité.

S'offrir la possibilité du NON, c'est être à la place qui nous semble juste.

S'offrir la possibilité du NON, ça n'est pas que l'on n'apprécie pas l'autre, qu'on ne l'aime pas ou que l'on n'a pas envie de lui rendre service, c'est faire preuve d'honnêteté à son égard.

S'offrir la possibilité du NON, c'est donner à l'autre la possibilité de mobiliser ses ressources.

S'offrir la possibilité du NON, c'est donner à l'autre la possibilité d'en faire autant.

S'offrir la possibilité du NON, est un gage de bonne santé.

S'offrir la possibilité du NON, c'est s'offrir la liberté.

Alors les belles âmes, à chaque fois que vous direz oui, demandez-vous si c'est un oui qui vient du coeur.

Quand je dis oui, est-ce que je ne me dis pas non à moi?...

Et puis, au fil du temps et des réparations, on s'éloigne tout doucement du NON et le OUI devient une habitude de vie, un état d'esprit.

Et contre toute attente, vous serez surpris-e, le 1er non passé, que personne ne vous rejette, vous abandonne ou vous délaisse, au contraire. Et s'il arrivait que certaines personnes se détournent de vous, vous saurez alors que leur présence à vos côtés était purement intéressée.

Je vous souhaite de trouver l'harmonie entre ce OUI et ce NON à formuler selon vos en-vies....(Emoji sourire).

Coeurdialement,

MAÏTIKA