𝐋𝐄 𝐋𝐀𝐍𝐆𝐀𝐆𝐄 𝐃𝐄 𝐥'𝐀̂𝐌𝐄

Je suis en amour pour les mots, toute cette matière mise à la disposition de l'expression, mais aujourd'hui, un constat. La langue en compte une multitude dont bon nombre traduit l'existence d'une réalité que nous avons créée et sont en lien avec le matériel, souvent le superficiel et très souvent la négativité.

Je me suis fait la réflexion ce matin, encore une fois émerveillée par cette connexion si profonde entre l'âme et l'Uni-Vers, de ce langage qu'est le leur et qu'aucun mot ne peut traduire.

D'ailleurs, ne dit-on pas que les mots nous manquent, lorsque nous sentons que nous n'arrivons pas à exprimer une certaine vibration?

Les peuples autochtones ont moins de vocabulaire, non pas parce qu'ils sont moins cultivés, mais plus proches de l'essentiel, de la réalité de l'existant à l'origine et non de ce que l'homme a créé. Aussi, certains mots de leur langue, plus puissants à mon sens, ne peuvent être traduits dans la nôtre et vice versa.

Je me suis demandé pourquoi nous disposions d'autant de vocabulaire, s'il ne peut traduire en vérité ce que nous sentons.

Devons-nous retourner à l'origine des lexiques latins et grecs qui faisaient sens, avant que nous ne partions à la dérive, dénaturant la signification originelle?

Ou peut-être n'avons-nous finalement pas besoin de tout ce lexique qui n'est qu'une des expressions de notre propension à accumuler pour - nous - remplir. L'homme aime posséder, possiblement parce que c'est bien plus facile qu'être.

Peut-être que cette énième expérience vécue ce matin, d'écouter mon âme communiquer avec l'uni-vers, la source, le cosmos, le grand architecte, comme vous aimez le mieux, - nous ne manquons pas de vocabulaire - me guide plus encore vers cette voie du sentir qui n'aurait in fine peut-être pas besoin des mots.

Que mon attention soit uniquement portée sur ce que je sens de ce mouvement intérieur, de l'état dans lequel ce divin dialogue me plonge et de ce que j'entends.

Plus j'avance, plus je vois combien l'être aurait à peu parler, quasiment pas faire, rien à posséder, et se nourrir de ce que l'état de conscience, qui comprend le TOUT, nous offre.

Fraternellement,

Maïtika Coeur Arc-en-ciel