Pourquoi je n'aime pas l'expression "bon courage"...

Pendant des années, évidemment que j'ai souhaité bon courage à chaque fois que j'étais en relation avec une personne qui faisait face à une épreuve. Jusqu'à ce que je m'intéresse de plus près aux mots et à leur énergie.

Si l'on prend la définition initiale de courage, il est dit : "force face au danger ou la souffrance".

Force? Mais comment peut-on faire preuve de force dans une situation qui nous fragilise et nous invite du côté de notre vulnérabilité. Et si la force c'était justement de nous rencontrer dans cet état et l'accepter, parce que oui, c'est humain, de ressentir de la souffrance.

Alors aujourd'hui, je préfère employer d'autres formules, telles que "je te soutiens", "je suis avec toi", "je pense à toi". Derrière chacune, il y a une intention sincère et engagée, à contrario du "bon courage" qui laisse l'autre avec un "débrouille toi avec ce que tu vis". Attention, je ne suis pas en train de blâmer, c'est un constat fait au fil des longues années de pratique. Appelons cela un enseignement (Emoji clin d'oeil).

Pour moi toujours, ces formulations portent l'énergie positive de ma compassion et effacent le côté négatif et pessimiste que j'entends (mais c'est ma vérité - émoji sourire - ) dans "bon courage". Je ne dis pas que ça changera quelque chose à ce que traverse la personne en souffrance, mais je suis sincèrement touchée par sa douleur et j'exprime ma solidarité.

Dans "bon courage" je ressens une connotation lourde et pesante, comme quelque chose que l'on sait perdu d'avance mais que l'on n'ose pas avouer. Une espèce de malhonnêteté non consciente, car le "bon courage" part toujours d'une bonne intention.

Alors aujourd'hui, j'ai le sentiment d'être plus compatissante et en vérité lorsque je m'autorise à dire, "je suis à tes côtés", "je suis présente", "je t'aime", selon la relation que nous avons avec la personne, car il est des fois, aussi ou seul le silence peut se dire.

Je vous souhaite une belle et lumineuse journée les belles âmes et je pense bien à vous si vous faites, en ce moment, une difficile traversée...

Coeurdialement,

MAÏTIKA